Comment faire la peau au syndrome de l’imposteur en 5 exercices

Dévalorisation, manque de légitimité, les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur ont tendance à se dénigrer et douter de leurs capacités.  Il peut provoquer anxiété, déprime jusqu’à mener vers un burn-out ou un processus d’auto-sabotage. Il est important de savoir le reconnaître afin d’anticiper les éventuels désagréments.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur?

Le syndrome de l’imposteur aussi appelé le « complexe d’imposture » ou le « syndrome de l’autodidacte » a été révélé en 1978 par deux psychologues Américaines ; Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes. Ce n’est pas une « maladie » mais un déficit de confiance en soi, qu’il ne faut pas ignorer et ne pas laisser s’installer. Les personnes souffrant de ce déficit de confiance en soi, n’osent pas en parler car elles peuvent ne pas en avoir conscience et/ou, ont développer un sentiment de honte.

D’après une étude relayée par Forbes du Journal of Behavioral Science, « 70% de la population en souffrirait au moins une fois dans sa vie« . Ce syndrome touche les hommes comme les femmes, et ce, dans n’importe quelles catégories socio-professionnelles.

Néanmoins, cette souffrance peut être amplifiée par les héritages éducatifs, culturels et sociaux. En effet, ces derniers ancrent des schémas intériorisés en nous comme des stéréotypes (ex : les filles s’habillent en rose, les garçons en bleu) et des injonctions que nous nous infligeons chaque jour. (ex : Il faut que je sois mince, il faut que je sois un père présent).

Comment reconnaitre le syndrome de l’imposteur ?

Il se manifeste avec le sentiment désagréable d’être nul et de ne jamais être assez bien. La personne se sent « en fraude », comme si elle avait volé quelque chose. Elle aurait l’impression d’avoir volé sa réussite, sa carrière, et ne mériterait pas les compliments de son entourage. Elle ne se sent pas légitime et ne supporte pas être mise sur le devant de la scène.

Elle éprouve des difficultés à reconnaître ses compétences, ses qualités, ses talents. Elle pense que tout ce qu’elle réussi est le fruit du hasard ou de la chance. Elle peut ressentir une grande culpabilité et vivre avec la peur d’être démasquée comme un imposteur.

Pourquoi souffrons-nous de ce syndrôme ?

Les croyances limitantes seraient les principales responsables. Elles peuvent avoir été formatées pendant l’enfance et entretenues dans la sphère familiale et ainsi être profondément ancrées. Elles peuvent s’inviter à tout moment dans notre vie et se construire à partir d’événements particuliers.

« Ben oui c’est vrai ça, pour qui tu te prends ? »

L’entourage proche ou l’univers professionnel peuvent devenir « limitants » et nous empêcher d’évoluer dans ce qui nous plait pour différentes raisons: peur de ne plus appartenir à une classe sociale, de ne plus être en phase avec un groupe d’amis, d’être en décalage avec sa famille.

« Tu es fière depuis que tu as eu cette promotion! »

 » Tu as changé… »

Après un coup dur, une déception, une mauvaise expérience, notre estime de nous peut être au plus bas. Ce syndrome de l’imposteur peut alors faire son entrée à tous moments dans nos vies.

Comment apaiser le syndrome de l’imposteur ?

Il n’est pas question de vouloir l’éliminer à tous prix car il peut rendre service avec modération. En effet, ressentir le syndrome de l’imposteur peut pousser à s’améliorer et à en faire toujours plus.

Mais à quel prix?

Car il provoque un stress permanent et engendre un sentiment de frustration.

Cela n’est pas une vie!

Il est important de libérer la parole, en parlant à votre entourage ou un thérapeute. Cela aide à prendre du recul et ajuster la situation.

Quelques exercices pour lutter contre ce syndrome.

1. Accepter les compliments de son entourage en disant simplement « je te remercie » pour ancrée sa légitimité.

2. Eviter de se comparer car nous sommes tous des modèles uniques.

3. Tenir un journal de bord pour faire la liste de ses forces et de ses faiblesses. Vous comprendrez mieux d’où vient le syndrome. Ecrire toutes ses réalisations, les succès, les exploits, tout ce pourquoi vous êtes fiers.

4. Pratiquer la technique de défusion cognitive aide à observer ses pensées et non les laisser devenir une réalité. Au lieu de dire « je suis nul », dites plutôt « je suis en train de penser que je suis nul ». Ainsi, vous prendrez du recul et laisserez cette pensée traverser votre esprit telle qu’elle est. C’est à dire une simple pensée, une succession de mots qui ne fait que passer et que vous laissez partir.

5. En améliorant son Marketing personnel ou Marketing de Soi. Il s’agit d’aligner votre savoir avec votre savoir faire et votre savoir être. Créer une image professionnelle en accord avec ses valeurs. Dans la démarche du marketing de soi, l’exercice de l’Arbre de Vie est puissant pour restaurer l’estime de soi.

En effet, c’est une technique issue des thérapies narratives qui vous permet de parcourir votre histoire, poser des mots sur les différentes étapes de votre vie en tournant les événements d’une manière positive. C’est un outil intéressant pour construire votre « story telling » afin de savoir parler de soi avec les mots justes.

De plus, l’Arbre de vie permet de faire des liens entre les racines du passé et les projets de vie que l’on se crée. Ainsi, vous gagnerez en confiance et saurez reconnaître vos forces et conscientiser d’éventuels blocages.

Pour en savoir plus sur l’Arbre de vie je vous invite à découvrir cet article.

Accepter l’imperfection et assumer ses différences: Tout n’est peut-être pas parfait mais vous avez le droit d’aboutir aux résultats d’une autre manière que celle imaginée. Vos différences dessinent votre couleur personnelle et vous font créer un chemin unique pour parvenir à votre objectif.

Conclusion

Le meilleur moyen de faire la peau au syndrome de l’imposteur est d’augmenter l’estime de soi. Les quelques exercices proposés permettent d’observer son parcours, ses succès en étant factuel. Prendre le temps d’observer les faits régulièrement est la clé pour remettre de l’ordre dans ses idées et savourer sa réussite qui est amplement méritée.

Et vous, que faites-vous pour apprivoiser le syndrome de l’imposteur?

Dites-le moi en commentaire!